Mardi le 14 mars, le brouepub de Montréal vous convie à sa soirée dédiée à la bière « Coule pas chez nous », une Session IPA collaborative 100% québécoise pour soutenir la fondation du même nom. En formule 5@8, des intervenants seront présents pour discuter des enjeux reliés au transport de pétrole extrême. Une présentation de la campagne est prévue à 18h00.
Dieu du ciel! a choisi d’appuyer la campagne « Coule pas chez nous » pour de nombreuses raisons. Évidemment, tel que le mentionne la publicité autour de la bière brassée spécialement pour l’organisme, l’eau est un élément primordial dans la fabrication de la bière. Si du jour au lendemain l’approvisionnement en eau potable était interrompu pour cause de bris d’un oléoduc, la production de bière s’arrêterait immédiatement. Pas d’eau, pas de bière. C’est aussi simple que ça.
Mais au-delà de ces considérations plutôt matérialistes, la campagne « Coule pas chez nous » nous rappelle d’une façon très pertinente que nos sociétés se trouvent aujourd’hui devant un choix critique: persister à encourager une économie basée sur le pétrole, ou réorienter cette économie vers des sources d’énergie plus vertes et renouvelables. Les données scientifiques sont claires: le climat se réchauffe dû à l’accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, et ce réchauffement est déjà, et le sera de plus en plus, la cause de nombreuses perturbations climatiques engendrant des effets désastreux pour les écosystèmes et l’être humain.
Nous considérons que le projet d’oléoduc Énergie Est est inacceptable pour deux raisons majeures. Tout d’abord, il met à risque d’un déversement accidentel tous les cours d’eau qu’il traversera, dont 256 au Québec seulement, incluant le St-Laurent. Il est complétement aberrant de risquer de polluer autant de cours d’eau, et donc de couper notre approvisionnement en eau potable, pour qu’une compagnie pétrolière puisse s’enrichir encore plus. Ensuite, il ne contribue qu’à encourager l’augmentation de production de pétrole à partir des sables bitumineux de l’Alberta, un des pétroles les plus sales du monde. Encourager ce développement, c’est aller à l’encontre de nos objectifs déjà timides de réduction de gaz à effet de serre, objectifs qu’il est primordial d’atteindre si nous voulons avoir une chance de limiter les dégâts dus au réchauffement climatique.
En conclusion, Dieu du ciel! dit un non sans appel à Énergie Est. On refuse catégoriquement que le pétrole des sables bitumineux coule chez-nous!